Dettes, ventes, menaces : Stop aux mépris des salariés !

26 septembre 2025

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Depuis plusieurs semaines, la presse économique (Bloomberg, L’Agefi, La Tribune) multiplie les révélations inquiétantes sur l’avenir de SFR. Toutes vont dans le même sens : Patrick Drahi, propriétaire d’Altice, est sous pression de ses créanciers et doit envisager des cessions rapides.

 

La branche SFR Business, qui fournit aux Entreprises de téléphonie, Cloud et Cybersécurité, attire déjà l’intérêt de Free, Bouygues et de plusieurs fonds financiers. Sa valeur est estimée à plusieurs milliards d’euros.

Pourtant, cette activité est stratégique car elle constitue l’un des rares atouts face à Orange, leader du marché Entreprises. La céder reviendrait à affaiblir durablement SFR.

Ces discussions s’inscrivent dans une logique plus large : la dette d’Altice, accumulée après des années d’acquisitions, continue d’étrangler notre groupe.

 

Le Plan de Sauvegarde Accéléré qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain permet d’effacer 8,6 milliards d’euros, mais le compte est loin d’y être.

 

Déjà, des actifs ont été vendus, comme les Tours télécoms, les Data Centers, et Infracos en cours. Et d’autres pourraient suivre : le réseau fibre XpFibre, détenu à 50 %, fait aussi partie des candidats à la cession ainsi que Intelcia.

 

Plusieurs observateurs estiment que la valeur globale de SFR pourrait atteindre 30 milliards d’euros, et qu’un démantèlement complet de l’Opérateur n’est plus une hypothèse lointaine.

 

La pression des créanciers s’exprime désormais sans détour. Selon La Tribune, leur avertissement est clair : « Si Patrick Drahi ne cède pas SFR sous deux ans, on le sort. »

En d’autres termes, Drahi risque de perdre la main sur son groupe s’il ne livre pas rapidement de nouvelles ventes. Cette logique purement financière laisse de côté toute réflexion industrielle ou sociale.

 

Pour les salariés, les conséquences sont évidentes. Chaque cession accroît le risque de restructurations, de doublons et donc de suppressions de postes. L’incertitude permanente dégrade le climat de travail, entretient la démotivation et l’inquiétude et fait peser une menace sur l’avenir de nos emplois.

 

Face à cette situation, la CFTC affirme que SFR n’est pas un actif financier que l’on découpe pour rassurer les banques.

 

C’est une Entreprise vivante, portée par des femmes et des hommes qui ont déjà payé le prix fort des choix hasardeux de l’actionnaire. Nous exigeons une transparence totale sur les négociations en cours, de véritables garanties pour l’emploi et l’intervention des pouvoirs publics afin d’éviter un démantèlement destructeur.

 

L’avenir de SFR doit se construire avec et pour ses salariés, pas contre eux.

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