SFR, qui veut gagner… un repreneur ?

21 novembre 2025

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(À lire avec une pointe d’ironie, mais on n’est pas si loin de la vérité…)

Depuis quelques semaines, l’actualité autour de SFR ressemble plus à une série Netflix qu’à une vie d’Entreprise normale.


Au programme : rebondissements, rachats envisagés, offres mystérieuses, créanciers nouvellement actionnaires… et, bien sûr, un suspense insoutenable : “Mais que va devenir le Groupe SFR ?”

 

Aujourd’hui, plusieurs acteurs, Opérateurs, Fonds d’Investissement, voire visiteurs du futur semblent vouloir mettre la main sur SFR ou sur certains de ses actifs. Et pendant ce temps, Patrick DRAHI, désormais codétenteur du navire avec nos créanciers (45 % de Participation depuis le 1er octobre 2025), joue à “Deal or No Deal”.
Pour l’instant, c’est plutôt “No Deal”.

 

Mais alors… que peut-il se passer ?


La CFTC vous présente les quatre scénarios actuellement sur la table, avec une pointe d’ironie, évidemment.

▶ 1er scénario : “On passe à 3 opérateurs, merci au revoir.”

Le consortium des 3 autres Opérateurs s’est positionné avec une offre de 17 Milliards pour récupérer une bonne partie des actifs SFR.


Résultat ? Une potentielle consolidation du marché.


Et quand on parle consolidation, on parle aussi… suppression de postes : PSE, PDV, RCC… le bingo social est prêt, chaque opérateur ayant déjà prévu une jolie ligne budgétaire pour ça.

  • Impact social : critique.
  • Impact émotionnel : critique.
  • Impact humour : aucun.

▶ 2ème scénario : “La vente à la découpe façon marché aux puces.”

C’est visiblement l’un des nombreux plans du capitaine DRAHI : vendre par morceaux pour faire monter les enchères.
Dans le viseur :

  • le B2B,
  • XP Fibre,
  • et/ou NETCO, c’est-à-dire tout le backbone et la zone très dense (du lourd, du solide, du stratégique… rien que ça). 

Certaines équipes pourraient suivre l’activité vendue… d’autres non. Et c’est là que le bât blesse.


Impact sur l’emploi évidemment non négligeable : B2B, Réseau, Fonctions Support, tout le monde peut être concerné.

▶ 3ème scénario : “Le miracle de Noël (mais en 2026).”

Le rachat intégral du Groupe par :

  • un Fonds d’Investissement, ou
  • un grand Opérateur étranger qui voudrait poser ses valises en France.
     

Ce scénario serait presque le seul où l’emploi serait relativement protégé.


Il faut dire qu’en 11 ans, les effectifs ont déjà fondu de plus de 50 %.
Aujourd’hui, les équipes restantes maintiennent le paquebot sur sa ligne de flottaison… en générant quand même près de 3 Milliards d’EBITDA par an.


Bref, on tourne encore, et plutôt bien, tant mieux, non ? 

 

▶ 4ème scénario : “On ne bouge rien… et on croise les doigts.”

En résumé :
“Les offres ne sont pas au niveau. On continue comme ça 2 ou 3 ans, on remet un peu de carburant dans le moteur, et on verra après.”

 

Il faut reconnaître que :

  • le NPS remonte,
  • la BOX 10 5G+ fait parler d’elle,
  • IMAGINE et MARSHALL remettent un peu d’ordre dans la coque,
  • la voie d’eau post-2023/2024 semble colmatée,
  • les premiers résultats 2025 sont encourageants à mi-parcours.
     

Sur le papier, ça flotte.


Dans les faits, comment motiver un équipage épuisé, bombardé de SFR-bashing et vivant dans une ambiance anxiogène ?

 

✦ La CFTC a une idée simple (mais vraiment simple). ✦

Pour motiver les salariés, pas besoin d’un Comité Stratégique, d’un Fonds souverain ou d’un Cabinet de Conseil :

  • Dès la Négociation Annuelle Obligatoire : une vraie Augmentation Générale et Individuelle digne de ce nom dès le 1er janvier 2026
     
  • Une PPV (Prime de Partage de la Valeur) en cette fin d’année ou début 2026.
     

Oui, parfois la solution la plus efficace n’est pas la plus compliquée.
Un salarié reconnu, c’est un salarié qui embarque.
Et un salarié qui embarque, c’est un paquebot qui avance.

 

Mais également une idée beaucoup plus sérieuse, suite à notre déclaration CFTC lors du Comité Social et Économique Central Extraordinaire du 17 juillet 2025, qu’attendons-nous pour nous mettre autour de la table entre OSR et Direction pour négocier sur les différents scénarios. Et ainsi pouvoir anticiper les impacts sociaux et des conditions de départs attractives, justes et négociées.

 

 

Ensemble, restons mobilisés et vigilants.

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