À partir de ce mardi 1er avril 2025, de nombreuses évolutions entrent en vigueur en France. Prêts immobiliers, aides sociales, arrêts maladie, frais de notaire ou encore formalités de voyage : La CFTC fait un tour d’horizon des changements à venir et ce n’est pas un poisson d’avril
Trois augmentations pour le prix d’une
Les allocations et minima sociaux divers sont souvent revalorisés au 1er avril. Cette année ne déroge pas à la règle, avec une hausse de 1,7 % pour le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité ou encore l’allocation spécifique de solidarité (ASS). Un pourcentage qui correspond à l’inflation enregistrée sur une période allant de février 2024 à janvier 2025.
Les indemnités pour arrêt maladie revues à la baisse
Vous êtes salariés du privé ? Sachez que vos arrêts maladie seront désormais moins bien indemnisés, puisque les indemnités journalières versées par la sécurité sociale (IJSS) seront désormais plafonnées à 1,4 fois le Smic, contre 1,8 Smic auparavant. Ainsi, si votre employeur ne complète pas les IJSS, la perte pourra être conséquente. Selon le magazine Capital, un salarié payé 3 243 euros brut par mois fera ainsi une croix sur 355 euros en étant arrêté un mois. Le gouvernement table sur cette mesure pour réaliser pas moins de 400 millions d’euros d’économies.
Coupes budgétaires supplémentaires pour les demandeurs d’emploi
On retourne dans le monde des inactifs (sans volonté d’offenser aucune). Les demandeurs d’emploi verront leurs indemnisations baisser à compter du 1er avril. Toutes les personnes inscrites à France Travail (repose en paix, Pôle Emploi), perdront 5 à 6 jours d’indemnités par an. La raison ? Le montant versé mensuellement sera désormais calculé sur 30 jours. Les mois de 31 jours seront donc raccourcis !
Quand aux chômeurs ils ne pourront plus percevoir l’ARE (allocation de retour à l’emploi) que pour une période 18 mois, comme tous les autres allocataires. Ils bénéficiaient auparavant d’une durée de 22 mois. Seuls les demandeurs d’emploi de 57 ans minimum pourront percevoir l’ARE 27 mois durant.
Le prêt à taux zéro fait son grand retour
Finissons avec une bonne nouvelle. Si vous souhaitez une maison neuve, le prêt à taux zéro sera de nouveau accessible, et ce partout en France. Il était auparavant uniquement réservé aux appartements neufs dans les zones tendues. Attention néanmoins : la part financée par ce prêt sans intérêts ne s’appliquera qu’à 10 à 30 % du montant emprunté, selon les revenus. Pour le reste, les bons vieux taux usuels (ou usuriers…) s’appliqueront.
Possible hausse des frais de notaire
Autre mesure inscrite dans le budget 2025, les départements ont désormais la possibilité de relever de 0,5 point les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) sur les achats immobiliers à partir du 1er avril 2025 –ces DMTO sont souvent appelés « frais de notaire » par abus de langage.
Tous les territoires ne seront pas forcément concernés, mais de nombreuses collectivités ont d’ores et déjà officiellement décidé d’une telle augmentation, comme la Seine-Saint-Denis, la Côte-d’Or ou la Loire-Atlantique. À noter : les primo-accédants ne sont pas concernés.
Autorisation pour rentrer au Royaume Uni
Une nouveauté pour les voyageurs français au Royaume-Uni. À partir du 2 avril 2025, les voyageurs étrangers devront être munis d’une autorisation électronique de voyage (ETA) pour entrer sur le territoire britannique. Similaire à l’ESTA américain, elle coûte 10 livres sterling (12 euros), mais ce montant passera à 16 livres (19,2 euros) dès le 9 avril.
Obligatoire pour tous les voyageurs, mineurs et bébés compris, l’ETA est valable deux ans et permet plusieurs voyages d’une durée maximum de six mois. Les voyages scolaires en sont toutefois exemptés.