La CFTC prend acte du placement d’Altice France sous procédure de Chapitre 15 aux États-Unis, en complément de la sauvegarde accélérée ouverte en France.
Si ces démarches juridiques sont présentées comme purement techniques et sans impact opérationnel, nous restons vigilants et exigeants sur leurs conséquences sociales.
Le Chapitre 15, destiné aux entreprises étrangères, n’impacte pas l’activité opérationnelle d’Altice France. Il permet de faire reconnaître aux États-Unis les effets de la procédure française, notamment parce qu’une grande partie des créanciers sont américains.
Le plan prévoit que les créanciers reçoivent 45 % du capital en échange d’un allègement de la dette à 15,5 milliards d’euros. Un jugement en France est attendu en août, ce qui permettrait une conclusion définitive à l’automne.
Altice USA, entité distincte et cotée en Bourse, n’est pas concernée par cette procédure.
Derrière la réduction de la dette et la redistribution du capital, ce sont plus de 8 000 salariés qui s’interrogent sur leur avenir. Le flou entretenu par la direction sur une éventuelle cession ou revente, l’absence de communication claire sur le budget 2025, le Business Plan des 3 prochaines années, et la défaillance récente comme la panne géante du 16 juin, nourrissent un climat d’incertitude inquiétant.
La CFTC rappelle fermement que :
- Aucune suppression d’emploi est envisageable dans le cadre de cette restructuration financière ;
- Les conditions de travail, les droits sociaux et la qualité du dialogue social doivent être garantis et renforcés ;
- Tout projet de cession ou de revente de SFR devra se faire dans le respect total des salariés et avec transparence vis-à-vis des représentants du personnel.
La restructuration financière ne peut se faire au détriment des femmes et des hommes qui font vivre l’entreprise.
La CFTC appelle à la mobilisation responsable de toutes les parties pour garantir un avenir solide à SFR, respectueux de l’humain et du travail bien fait.