Avenir de SFR : la Direction reste floue, la CFTC exige des garanties

20 octobre 2025

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Compte-rendu Réunion du vendredi 18 octobre avec Arthur DREYFUSS et Mathieu COCQ

 

À la demande de la CFTC, une réunion s’est tenue le vendredi 18 octobre 2025 avec Arthur DREYFUSS (PDG d’Altice France) et Mathieu COCQ (PDG de SFR) pour faire toute la transparence sur les dernières évolutions concernant l’avenir de notre Entreprise.

 

La Direction a confirmé n’avoir reçu aucune offre formelle avant celle transmise le mardi 15 octobre 2025 par le consortium Bouygues-Free-Orange. La Presse a été informée le jour même puisqu’elle a rendu publique cette proposition mardi soir, avant même toute discussion sérieuse.

 

Sans entrer dans aucune phase de négociation, la Direction a annoncé avoir rejeté immédiatement cette proposition, estimant, selon les mots d’Arthur DREYFUSS, qu’elle n’était pas dans l’intérêt de l’Entreprise, de ses clients, de ses salariés ni de ses actionnaires.
Aucune tentative d’amélioration de l’offre ou de discussion avec le consortium n’est actuellement envisagée.

 

Malgré cette situation instable, les équipes sont appelées à “continuer à faire bloc”, selon les propos de Mathieu COCQ, alors que les médias continuent de spéculer quotidiennement et que nos concurrents s’organisent.

 

La CFTC a interpellé la Direction sur un point essentiel :


L’Entreprise peut-elle s’engager à ne pas céder à une logique de consolidation, qui réduirait le marché à trois opérateurs, au détriment de la concurrence, de l’emploi et du service rendu aux clients ?

La réponse est restée évasive :

« Toutes les offres seront étudiées, aucune option n’est écartée. »
Tout en reconnaissant les inquiétudes des collaborateurs, la Direction ne s’engage sur rien de concret.

 

La position de la CFTC

Pour la CFTC, tout cela confirme que SFR est à vendre, mais selon des conditions qui rendent toute opération très difficile, voire volontairement verrouillée.

Pendant ce temps, nos concurrents tirent profit de l’incertitude pour semer le doute auprès de nos clients et fragiliser notre image. Les salariés, eux, sont maintenus dans l’ombre, appelés à faire “bloc” alors qu’aucune garantie claire n’est donnée sur l’avenir du Groupe ou des emplois.

 

La CFTC reste mobilisée et continuera d’exiger des engagements concrets pour la défense des intérêts des salariés.

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