Lors de l’audience d’appel consacrée au Plan de Sauvegarde Accéléré (PSA) du groupe Altice, l’Avocat Général a pris la parole pour défendre la validité du dispositif mis en place afin de redresser la situation financière du groupe, propriétaire de SFR.
Rappelant le contexte, il a souligné qu’Altice avait racheté SFR « à un prix important », avant de se retrouver rapidement fragilisé par « la hausse des taux d’intérêt et la pression des créanciers ».
Face à cette situation, le dirigeant aurait, selon lui, « pris ses responsabilités » en cherchant des solutions concrètes.
« Dans ce type de dossier, a rappelé l’Avocat Général, trois attitudes sont possibles : attendre passivement, mal agir, ou négocier intelligemment. Altice a choisi la voie de la conciliation et de la prévention », a-t-il déclaré.
Une procédure de conciliation a ainsi été ouverte le 27 mars 2025, suivie de la mise en place d’un Plan de Sauvegarde Accéléré, aujourd’hui exécuté depuis le 1er octobre 2025. L’Avocat Général a estimé qu’« un arrêt de ce plan ne serait pas la bonne solution » et rappelé qu’une audience avait déjà eu lieu le 4 août 2025 pour sa validation.
Concernant la gestion du dossier, il a insisté sur le caractère transparent de la procédure.
« Les salariés ont été informés, rien n’a été fait en catimini. Les recours ont été utilisés, et l’exécution provisoire, décidée par le tribunal, repose sur une motivation solide. »
Pour le représentant du ministère public, le Plan de Sauvegarde Accéléré est cohérent et justifié. Il s’agit d’un plan « à vocation financière » : aucune vente d’actifs, ni impact social n’y sont prévus.
« Je ne lis pas dans le marc de café, mais je constate que le projet n’a pas été dénaturé, malgré les articles de presse insistant sur des offres pour SFR. Sauver le groupe, c’est sauver les salariés. »
Reconnaissant « la crainte légitime » des employés, l’Avocat Général a toutefois défendu la sincérité et la crédibilité du plan.
« Ce n’est pas être contre les salariés que de dire cela, a-t-il précisé. La situation est ce qu’elle est : difficile, mais ce plan peut nous permettre d’en sortir. Les droits des salariés ont été respectés, et les professionnels du dossier ont fait leur travail. »
En conclusion, il a demandé à la présidente de confirmer le jugement de première instance, validant le plan tel qu’approuvé par le tribunal.
Le verdict de la cour d’appel est attendu pour le 2 décembre 2025
Pour la CFTC : “Un plan inévitable, mais une vigilance de chaque instant”
Nous savons depuis plusieurs mois déjà que le Plan de Sauvegarde Accéléré (PSA) d’Altice était devenu « inévitable », compte tenu de la dette abyssale qui pèse sur l’UES SFR.
Pour autant, la CFTC entend rester particulièrement vigilante sur l’avenir du groupe et sur les éventuelles offres ou opérations qui pourraient intervenir dans les mois à venir.
« Nous utiliserons tous les moyens mis à notre disposition pour garantir que l’intérêt commun des salariés et de l’Entreprise soit pleinement respecté et sauvegardé »
La CFTC appelle enfin à une transparence totale dans la mise en œuvre du plan et dans le suivi de la situation financière du groupe, afin que les salariés, « premiers acteurs de la richesse de SFR », soient associés aux décisions qui engagent leur avenir.
Ensemble, restons mobilisés et vigilants !





